Incontinence urinaire : des solutions de plus en plus physiologiques

L’incontinence urinaire désigne la perte involontaire d’urine. Elle toucherait au moins 2,5 millions de personnes chez les plus de 65 ans. On a tendance à croire qu’il s’agit d’un trouble principalement féminin. Or les hommes aussi peuvent être touchés par l’incontinence urinaire, phénomène qui augmente avec l’âge. De nombreux facteurs peuvent entraîner un risque de fuites. Passons en revue ces cas de figure pour savoir comment se débarrasser du problème.

Stop à l’acidose

Il existe deux types d’incontinence urinaire. L’incontinence urinaire « à l’effort » est courante chez les femmes qui ont accouché, surtout après une grossesse multiple ou en cas de déchirure périnéale lors de l’accouchement.

Chez l’homme, une chirurgie de la prostate peut être responsable d’une incontinence urinaire à l’effort. Les fuites peuvent survenir en pratiquant une activité physique, en jardinant, mais aussi en toussant ou en riant. Cette forme d’incontinence est courante et peut être soulagée grâce à une approche physiologique basée sur la rééducation. L’hygiène de vie compte aussi dans l’apparition de l’incontinence urinaire. On sait par exemple qu’une personne obèse a cinq fois plus de risque de souffrir d’incontinence urinaire qu’une personne de poids normal. On sait également que les aliments acides ou épicés, le café et l’alcool augmentent le risque, car ils sont irritants pour la vessie. Le tabac est également à proscrire pour prévenir l’incontinence urinaire.

L’autre type d’incontinence urinaire est causé par hyperactivité de la vessie. On parle d’incontinence urinaire « par urgenturie ». Celle-ci est observée en cas de troubles graves comme le cancer de la vessie, le cancer de la prostate, ou de maladie neurologique comme Alzheimer ou Parkinson.

Rééducation sur le smartphone

L’incontinence urinaire altère toujours la qualité de vie. Chez les femmes, quand le trouble est lourd, il peut nécessiter la prescription d’un pessaire. Il s’agit d’un dispositif introduit dans le vagin dont le but est de maintenir les organes pelviens (vessie, rectum, utérus) à leur place. Pour éviter le recours au pessaire, il est possible de prévenir et de soulager l’incontinence urinaire à l’effort, ainsi que l’incontinence par urgenturie, avec une rééducation du périnée appropriée en kinésithérapie ou auprès d’une sage-femme. La rééducation permet de renforcer le périnée en stimulant les muscles du plancher pelvien.

Des exercices permettent de pratiquer cette rééducation de manière autonome, à domicile. C’est le cas des exercices de Kegel qui consistent à faire remonter les muscles entourant l’anus, le vagin et l’urètre comme pour retenir l’urine ou un gaz. Il est important de ne pas serrer les fesses ou les cuisses, de ne pas rentrer le ventre et de ne pas bloquer la respiration. Des sondes périnéales, vendues dans le commerce, donnent aussi la possibilité d’effectuer ces exercices de manière plus précise à l’aide d’une application pour smartphone indiquant quand et comment serrer les muscles du périnée.

Chez l’homme et la femme, toute pratique permettant de freiner le relâchement des tissus au niveau pelvien contribuera à prévenir le risque de fuite. Ce renforcement peut se faire à travers le sport, comme l’aquafitness, le vélo ou l’aquabike. Note aux bricoleurs : évitez le port prolongé de charges lourdes.